Ce soir, à 19h55, le Président de la République a entériné la mise en place d’un couvre-feu, suite à la pandémie de Coronavirus. Déjà en mars dernier, Emmanuel Macron employait un terme militaire pour nous dire que face à l’épidémie, nous étions « en guerre ».
Après avoir multiplié les injonctions, les assignations à domicile, les protocoles, les interdictions, après avoir reconnu lui même dans son allocution que « dans les restaurants, on est très bien protégés », l’heure du couvre-feu tombe comme un couperet: 21h.
D’un côté, nos restaurateurs ont diminué de moitié parfois l’accueil de leurs clients, ils ont investi dans des plexiglass, ils travaillent en permanence masqués comme dans d’autres corporations, et appliquent des protocoles multiples et variés, changeant parfois du jour au lendemain.
De l’autre côté, un gouvernement qui va tout simplement les achever. Quatre semaines, voire six, si cela n’était pas suffisant. Mais seront-ils vraiment aidés à la veille de leur faillite ? Des compensations financières, sorties d’on ne sait où, viendront-elles au secours de toutes ces petites et moyennes entreprises en difficulté ? Tous ces entrepreneurs qui ne demandent qu’à travailler et qui ont « joué le jeu » finissent par devenir les boucs-émissaires de la gestion désastreuse de l’épidémie par le gouvernement.
Dans la charrette des dépôts de bilan fin décembre 2020, s’ajouteront aux restaurateurs, les cafetiers, les artistes, les agriculteurs, les producteurs, les fournisseurs, etc etc
Emmanuel Macron tente de raisonner en chef de guerre et nous fait croire que « nous réapprenons à être une Nation », mais en ce 14 octobre 2020, il se trompe de champ de bataille. Le couvre-feu, c’est bien dans les banlieues qu’il devra le faire respecter.