Comment ne pas faire confiance à celui qui vient aider le sacristain de la Cathédrale de Nantes, chaque jour? Les hommes de foi ont juré que ses intentions étaient bonnes lorsqu’ils lui ont remis les clés de l’édifice. Mais le 18 juillet 2020, au milieu des flammes, le trousseau ne pesait pas bien lourd, pas plus que le plus grand orgue de choeurs de France. Le plan d’action « sécurité cathédrales » annoncé après l’effroyable incendie de Notre Dame de Paris a du plomb dans l’aile. Car c’est bien l’aide du sacristain qui, soupçonné puis relâché, puis arrêté de nouveau, est l’incendiaire. Comme si le diable était dans les murs…
Huit mois seulement après s’être rendu coupable de ce terrible incendie, Emmanuel Abayisenga est remis en liberté le 31 mai 2021, avant la fin de sa période de rétention, placé sous contrôle judiciaire et logé à la congrégation des missionnaires Monfortains, à Saint Laurent sur Sèvre. Le 20 juin, l’ecclésiastique qui est le plus proche du Rwandais, signale à la gendarmerie que le suspect veut quitter son hébergement. Il est alors hospitalisé en psychiatrie pour y revenir dix jours plus tard.
Celui qui se présente le 9 août 2021 à la gendarmerie, se dénonce et dit « avoir tué un ecclésiastique ». Il remet la clé de la chambre aux forces de l’ordre, qui découvriront le corps sans vie du Père Olivier Maire, battu à mort par l’incendiaire de juillet 2020.
Ce qui n’est rien d’autre qu’un meurtre, aurait-il pu être évité? Car loin de satisfaire l’indignation immense de la société française, les quelques mots du Président et de son ministre de l’intérieur ne sauraient calmer la colère devant tant de dysfonctionnements à répétition, allant de la chaîne judiciaire à la chaîne pénale. Tout ceci rappelle à notre souvenir la monstrueuse affaire de Madame Sarah Halimi, dont l’assassin ne sera jamais jugé.
« On ne juge pas les fous » dit un juge.
« Mettez-les hors d’état de nuire » dit le peuple.
Quand le gouvernement comprendra que le peuple réclame de pouvoir vivre en sécurité, peut-être se mettra-t-il au travail. Au lieu d’instaurer un passeport intérieur pour trier les bons et les mauvais Français aux yeux d’Emmanuel Macron, il serait temps de commencer par surveiller qui entre dans notre pays, et ne pas laisser évoluer les loups dans la bergerie.
Jacline Mouraud